
Pour une théologie poétique
L’être est une incandescence irréductible. Je ne comprends pas l’Être comme un concept, seulement comme un concept, même si c’est l’affirmation la plus universelle elle suscite immédiatement sa négation, son néant, et déclenche le jeu infini mais stérile du processus dialectique idéaliste. Je comprends l’Être comme un acte : aucune catégorie ni aucun concept ne peut le contenir ; il n’a aucune intelligibilité attribuable à quelque chose de déjà connu. C’est une incandescence irréductible aussi parce qu’elle consume toute tentative de le réduire à quelque chose qui soit maîtrisable par l’intellect : elle consume toute « essence » parce qu’elle n’est pas « quelque chose » ; et elle consume aussi toute « existence » parce qu’elle ne peut être